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"Mon projet est simple: lancer un laboratoire public équipé de M.E.B. et de microsondes, animé par une équipe pluridisciplinaire de haut niveau, qui soit à la disposition de tous ceux auxquels la microanalyse peut-être utile, que les clients soient des industriels, des universitaires ou des particuliers."

La fondation du C.A.R.M.E.

Dans les années 1970, Loïc Le Ribault développe une méthode révolutionnaire d'analyse des sables appelée l'exoscopie. Cette méthode permet de retracer l'histoire géologique et l'origine des sables en les examinant au microscope électronique à balayage (MEB).

En 1973, Loïc Le Ribault, chercheur, réalise qu'il est nécessaire de créer un service public spécialisé en microanalyse, décide préparer un dossier complet et d'en faire part aux autorités compétentes. Malheureusement, ses tentatives pour obtenir le soutien de l'État français se soldent par des échecs.

En 1979, lors d'une tournée de conférences aux États-Unis, il présente son projet lors d'un congrès à Washington et exprime sa déception face au manque de soutien de l'État français. Il reçoit alors une proposition pour créer son laboratoire aux États-Unis, mais celui ci refuse. De retour en France, il continue de démarcher des organismes intéressés par son projet, mais il se heurte à des refus consécutifs.

Le CNRS estime qu'il est trop vieux, le Ministère de la Recherche l'ignore, le Ministère des Universités le félicite mais n'apprécie pas l'idée de proposer ses services à l'industrie, le Ministère de l'industrie aime l'idée mais refuse qu'il puisse poursuivre ses propres recherches tout en travaillant pour des industriels, et la DGRST trouve étrange que sa méthode puisse être utilisée dans des domaines aussi variés que l'archéologie, l'océanographie ou la prospection minière.

En dernier recours, il décide d'envoyer une lettre adressée au président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, exprimant sa frustration. Son idée sera alors prise en compte malgré quelques réticence, notamment en raison de la méthode utilisée pour faire part de son projet, jugée agressive. Une commission est alors créer et des discussions ont lieu au sujet de l'exoscopie. Cette commission, finira par reconnaitre que cette méthode est excellente mais considère Loïc Le Ribault comme un problème, trop imprévisible et indomptable. Ne pouvant pas obtenir de soutien, Loïc Le Ribault décide de se lancer seul et de quitter son poste chez Total.

Il fonde le C.A.R.M.E. le 1er septembre 1981, mais le chemin est semé d'embûches. Sans expérience en gestion, sans argent et sans réseau, il doit faire face à de nombreux obstacles.

Cependant, sa détermination ne faiblit pas.

Grâce à la vente de ses biens et à des emprunts consciencieusement réfléchis, il parvient à réunir les fonds nécessaires pour ouvrir son laboratoire et lancer donc le C.A.R.M.E.

Le C.A.R.M.E.

"Un grand de l'infiniment petit"

Logo du laboratoire de Loïc Le Ribault, le C.A.R.M.E.

En 1981, Loïc Le Ribault a donc créé le C.A.R.M.E., premier laboratoire privé spécialisé en microanalyse, implanté à La Teste, en Gironde. En peu de temps, le laboratoire s'est forgé une excellente réputation en résolvant des problèmes complexes dans des domaines variés tels que la biologie, l'électronique, la métallurgie, la chimie, la géologie, les œuvres d'art, l'aéronautique, l'armement et la recherche médicale.

Cependant, le C.A.R.M.E., qui travaillait notamment pour l'armée, était considéré comme un organisme à haut risque en matière d'espionnage. La Direction de la Surveillance du Territoire (D.S.T.), le service français de contre-espionnage, avait pour mission de se renseigner sur toutes les entreprises nationales susceptibles d'intéresser des pays étrangers, et de sensibiliser les responsables scientifiques et économiques aux risques d'espionnage et de pillage intellectuel et technologique.

C'est ainsi qu'en 1982, un inspecteur de la D.S.T. se rendit au bureau de Loïc Le Ribault pour deux raisons. La première était d'accomplir son travail d'information, et la seconde consistait à soumettre un problème particulier à Loïc Le Ribault.

En effet, la D.S.T. venait de capturer un agent étranger de renseignement en possession de deux produits suspects. L'un de ces produits était un comprimé blanc orné d'un dessin de mortier de pharmacien et portant l'inscription "Métaspirine". Ayant des doutes quant à la fiabilité des analyses réalisées par leur laboratoire de police, la D.S.T. demandait à Loïc Le Ribault de vérifier la composition de ces comprimés.

Une heure plus tard, le Microscope Électronique à Balayage rendit son verdict : les comprimés ne contenaient pas d'aspirine, mais un produit similaire à un révélateur photographique. Par la suite, Loïc Le Ribault découvrit que, mélangé à l'autre produit qu'avait intercepté la D.S.T., la fausse aspirine permettait d'écrire des messages indétectables sur papier grâce à un procédé spécifique. Cette découverte valut à Loïc Le Ribault une lettre officielle de remerciements rarissime de la part du directeur de la D.S.T., datée du 30 juillet 1982. Dans cette lettre, il exprimait sa gratitude envers Loïc Le Ribault pour avoir apporté des indications précieuses sur un moyen de communication discret utilisé par un agent étranger neutralisé en France, et notait combien la connaissance de ce procédé permettait à la D.S.T. de détecter de nouvelles activités susceptibles de porter atteinte à la défense nationale.

Le C.A.R.M.E. en quelques mots

93%

Entre 1983 et 1991, environ 1500 affaires judiciaires ont été traitées, avec un taux de réussite de 93%. 

20 000 Fr

Les services de LLR étaient gratuits, il été jusqu'à offrir des mallettes P.P.M. d'une valeur de 20 000 francs au centre de perfectionnement de police judiciaire de Fontainebleau.

Conférences

Loïc Le Ribault, participera et organisera des conférences et des stages d'information sur la microanalyse et les techniques de prélèvement sur le terrain. pour des magistrats, des gendarmes, des légistes et des policiers.

France

Le Laboratoire va contribuer au rayonnement de la police scientifique au niveau international.

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